à propos
loulou picasso
10 Références
Loulou Picasso a.k.a. Jean-Louis Dupré est né en 1954, il vit et travaille en Bretagne.
Membre fondateur du groupe Bazooka qui sévit dès le milieu des années 70 au sein de la scène underground française, Loulou Picasso va imposer avec ses complices Kiki Picasso, Lulu Larsen, Olivia Clavel, Bernard Vidal, T5dur et Jean Rouzaud une esthétique sans concession, froide et provocante, véritable contrepoint à la déferlante Punk. L’objectif avoué est de sortir du circuit classique de diffusion d’œuvres d’art via l’autoédition, pour ensuite s’afficher sur des supports accessibles au plus grand nombre : pochettes de disques, génériques TV, presse …
Engagés en 1977 à "Libération", ils vont littéralement faire éclater la maquette du journal, remplaçant les photos par des dessins, caviardant ou ajoutant des légendes souvent en opposition avec le contenu des articles. La rédaction étant largement partagée sur ces interventions, les tensions vont se multiplier, jusqu’au renvoi pur et simple du collectif. Leur retour sera rendu possible grâce à Serge July qui leur proposera de développer en 1978 un projet indépendant du journal, le désormais mythique "Un Regard Moderne". Le groupe implose au détour des années 70/80, laissant derrière lui un ensemble impressionnant de publications dont l’influence sera primordiale sur la création graphique à venir.
En 2005 paraît aux Éditions du Seuil "Un Regard Moderne", catalogue de la rétrospective présentée au Musée de l’Abbaye de Sainte-Croix. Après avoir participé à l’exposition "Des Jeune Gens Mödernes" conçue en 2008 par la Galerie du Jour Agnès b., Loulou Picasso et Kiki Picasso font leur retour dans les librairies grâce à L’Association qui édite en 2009 "Engin Explosif Improvisé".
Début 2011, les œuvres du groupe Bazooka sont au coeur de l’exposition itinérante "Europunk", programmée pour la première fois à la Villa Médicis de Rome. En parallèle, Loulou Picasso publie la même année le recueil de peintures "La révolution triste" chez United Dead Artists, point de départ d’une collaboration régulière avec la galerie Arts Factory
crédit photo : théo lopez