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bazooka production - bulletin périodique n°2
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bazooka production

bulletin périodique n°2

revue collective
très bon état
format plié : 32 x 22,5 cm
12 pages noir et blanc et bichromie non reliées
éditions almonde - 1976

 

150,00 €
Quantité

Description

Deuxième numéro de la série des "Bulletin périodique" conçue par le groupe Bazooka.
Six fascicules (dont un double numéroté 5/6) seront ainsi publiés entre 1976 et 1978. 

Le groupe Bazooka sévit dès le milieu des années 70 au sein de la scène underground française. Kiki et Loulou Picasso, Lulu Larsen, Olivia Clavel, Bernard  Vidal, T5dur et Jean Rouzaud vont rapidement imposer après leur rencontre aux  Beaux-Arts de Paris une œuvre sans concession, froide et provocante, véritable contrepoint graphique au mouvement punk. Leurs travaux sont signés collectivement où sous de nombreux pseudonymes, dépersonnalisant ainsi le processus de création. L’objectif avoué est de sortir du circuit classique de diffusion d’œuvres d’art, dans un premier temps via l’autoédition (les revues Loukoum Breton, Activité Sexuelle Normale, Le Bulletin Périodique), puis en s’affichant sur des supports accessibles au plus grand nombre (pochettes de disques, génériques TV, presse).

Engagés en 1977 à Libération, ils vont littéralement faire exploser la maquette du journal, déplaçant les colonnes, remplaçant les travaux photographiques par des dessins ou ajoutant textes et légendes souvent en opposition avec le contenu des articles qu’ils sont supposés illustrer. La rédaction étant largement partagée sur ces interventions graphiques, les agressions verbales et physiques entre l’équipe historique du journal et les membres du groupe Bazooka vont se multiplier jusqu’au renvoi pur et simple du collectif. Leur retour sera rendu possible grâce à Serge July qui leur proposera de développer un projet indépendant du journal, le désormais mythique "Un Regard Moderne" (cinq  parutions plus un N°0, tous publiés en 1978).

Le groupe explose à la fin des années 70 victime de ses excès et de son rythme de travail frénétique, laissant derrière lui un ensemble impressionnant de dessins, collages, photomontages, peintures et publications dont l’influence sera primordiale sur la création graphique à venir. Largement considérée comme le point de départ de l’undergraphisme français de Elles Sont de Sortie à Frédéric Magazine via Le Dernier Cri, l’épopée Bazooka aura par ailleurs essaimée du côté de l’art contemporain : les peintres de la Figuration Libre s’inspireront volontiers de cette énergie pour éditer leur premières publications (BATO, Dirosa magazine …) et l’esthétique développée aujourd’hui dans les dessins de certains jeunes artistes français de premier plan prends sans nul doute sa source à ce moment là.

Au début des années 80, Kiki , Loulou Picasso et Olivia Clavel publieront quelques ouvrages en solo particulièrement marquants ("Les Chefs d’œuvres de Kiki Picasso", "Matcho Girl" au Dernier Terrain Vague, "Agréable" et "Silence" chez Futuropolis …), Loulou se consacrera ensuite à sa peinture en étant représenté par la Galerie du Jour Agnès B., tandis que Kiki explorera les multiples possibilités de la palette graphique en créant Art Force Industrie, un studio de création vidéo dont bon nombre de productions envahiront les chaînes TV. 

En 2002, Kiki et Loulou se retrouvent pour animer unregardmoderne.com, un site web où chaque collaborateur (Olivia Clavel, Anne van der Linden, Placid, Chris Marker …) apporte à chaud une réaction graphique à des dépêches d'actualité. Ce projet restera actif jusqu'en 2005, date où il devra fermer sous la pression des grandes agences de presse qui voient d'un assez mauvais oeil l’utilisation de leurs communiqués détournés. La même année paraît aux Editions du Seuil "Un Regard Moderne", catalogue de la rétrospective éponyme présentée au Musée de l'Abbaye de Sainte-Croix (Sables d'Olonne), Cette première reconnaissance institutionnelle sera notamment suivie par la participation du groupe Bazooka à l’exposition "Europunk", programmée en 2011 à la Villa Médicis de Rome et au MAMCO de Genève, puis, en octobre 2013 à la Cité de la Musique de Paris.

crédit photo : d.r.

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